On nous parle de voiture partagée, de trottinettes en libre-service et de voiture autonomes ou même de voitures volantes – trop loin ? -, mais la réalité des faits est bien différente. D’Ieteren a commandé une étude pour mettre en lumière nos habitudes de mobilité. Voici l’étude Polaris 2025.

La voiture reste reine

C’était le cas dans les années 60 et 80, mais c’est toujours la même mélodie. La voiture reste reine incontestée des habitudes de circulations en Belgique. 89% des ménages possèdent une voiture et 36% des ménages en ont même deux ou plus. 17% de la population bénéficie même d’une voiture de société, qui est majoritairement électrique ou hybride.

Dans l’échantillon interrogé, la plupart était propriétaire de leur voiture. Voilà qui explique aussi la stagnation de la mobilité partagée. 63% de l’échantillon déclare même ne jamais avoir considéré cela comme une possibilité.

Besoins de mobilité différents

Bien que la Belgique soit un petit pays, il ne faut pas oublier que nos besoins de mobilité sont différents. Ce faisant, les transports publics sont utilisés dans 46% des cas en Wallonie, mais ce pourcentage grimpe à 54% en Flandre et même 72% à Bruxelles. L’usage du train reste, grosso modo, autours des 40% sur l’ensemble du pays.

Les parts d’utilisations du vélo démontrent une disparité importante. En Flandre, le deux-roues est utilité pour 67% des cas, tandis qu’en Wallonie c’est à peine 29%. Le nord du pays bénéficie d’une infrastructure bien mieux pensée, entretenue et sécurisée. Notons que le vélo électrique gagne du terrain dans les trois régions, dépassant le vélo non motorisé en Flandre et à Bruxelles.

Le passage à l’électrique est-il une réalité ?

Sur l’ensemble de l’échantillon représentant la population Belge, 39% annoncent considérer une voiture électrique pour leur prochain achat. Ce pourcentage n’a pas changé par rapport à l’étude Polaris de l’année passée, tout comme la popularité du moteur thermique. Derrière cette considération, beaucoup pense à l’impact sur l’environnement (49%) et la réduction des couts (38%).

Cependant, les bornes de recharge restent le point noir, 50% de l’échantillon désirerait en avoir une à moins de 1 km de son habitation. L'année dernière, 72 % des personnes interrogées avait pointé au prix comme plus grand obstacle. Cette année, ils sont seulement 53 %. Selon l'étude, l'autonomie et le temps de charge sont toujours des problèmes aujourd'hui.

Dans les flottes de voitures de société, c’est une autre histoire. La part de marché des électrique grimpe de 17% (2024) à 32%. La Flandre mène la danse, puisque 36% du parc flamand est composé de voitures électriques. Il ne faut pas oublier que la majorité des sociétés de leasing sont en Flandre…