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Prise de contact: Mitsubishi Lancer Sports Sedan – L’honnêteté incarnée

Avec la nouvelle Lancer, Mitsubishi entend à nouveau marquer des points dans le segment compact. Les amateurs de design asiatique original seront toutefois déçus: la Lancer a été dessinée en Allemagne et atteste d’une apparence plutôt discrète et banale.

Nous avons cherché à savoir dans notre essai si cette berline de bonne facture peut séduire par ses qualités intérieures. Le modèle qui s’appelait autrefois simplement Mitsubishi Lancer est aujourd’hui affublé du qualificatif pompeux de Sports Sedan, ce qui signifie en français berline sportive. Les concepteurs ont réellement pris au pied de la lettre la notion de berline à trois volumes. L’extrémité pratiquement verticale du coffre lui confère une allure anguleuse et taillée à la hache, qui suscite une impression d’austérité. S’ouvrant sur 400 litres, cet arrière court offre en outre une capacité qui ne dépasse pas la moyenne. Une version à arrière droit arrivera toutefois l’année prochaine, laquelle permettra d’embarquer davantage de bagages et correspondra nettement mieux aux attentes européennes.

Sur le plan esthétique, la note sportive promise dans le nom s’exprime à tout le moins à l’avant. Avec ses phares de forme effilée, son museau de requin affirmé et ses larges prises d’air, la Mitsubishi paraît agressive et dynamique lorsqu’on l’observe de face. Il aurait été à la fois de bon ton et logique de reproduire cet esprit à l’intérieur, mais le constructeur n’y est pas parvenu.

Copie honnête

Au risque de nous répéter, l’habitacle se décrit au mieux par un seul mot: honnête. Deux cadrans massifs sont sensés apporter un souffle de sportivité aux instruments ronds classiques et la console centrale s’invite en débordement entre le conducteur et le passager avant. Le tout semble bien ordonnancé, transparent et pas dénué de classe, mais d’une honnêteté froide. La faute en incombe dans la plus large mesure aux matériaux utilisés, principalement un plastique dur qui, même s’il est soigné, paraît tout droit sorti d’une époque révolue.

Les deux sièges de la première rangée assurent pour leur part un soupçon de sportivité, en toute hypothèse à partir de la gamme d’équipement Intense, qui comprend de série un châssis plus rigide et des sièges du même acabit. Avec leurs faces latérales solides bien marquées, ils retiennent les passagers en toute sécurité et opposent une résistance ferme aux courbes les plus serrées. Les acheteurs des deux modèles inférieurs devront quant à eux s’accommoder d’une assise plus molle. Inutile de chercher chez Mitsubishi un volant réglable en hauteur, mais après quelques tâtonnements, une position de conduite appropriée et relativement confortable pour un pilote de grande taille peut être trouvée.

D’abord exclusivement en diesel

Dans certaines gammes d’équipement, les Japonais ont également relégué aux oubliettes la clé de contact, remplacée par un bout de plastique fiché dans la serrure de contact. Un mouvement de rotation sort le moteur de son sommeil, et miracle, une sonorité de diesel retentit. Il n’a pas toujours été chose courante que Mitsubishi propose un moteur à allumage spontané dès l’introduction d’un modèle sur le marché- ou même dans la suite de sa carrière. Il s’agit toutefois d’asseoir à nouveau sa position sur le marché européen, où la Lancer n’a pu récemment récolter de brillants chiffres de ventes.

Le moteur à pompe d’injection de 2 litres doté en série d’un filtre à particules, acheté à VW, tire apparemment un tel orgueil de remplir sa mission qu’il ne fait aucun mystère de son processus de combustion. La mécanique résonne, martèle et s’ébranle allègrement, ravissant le cœur de tout féru de diesel. Les Asiatiques ont encore du chemin à parcourir en termes d’isolation acoustique, ce qui s’applique d’ailleurs également aux bruits aérodynamiques.

Cheval de trait né à Wolfsburg

Par ailleurs, le moteur de Wolfsburg propulse la Lancer à un rythme soutenu une fois que le temps mort dans la réponse du turbo en dessous de la barre des 2000 tours est dépassé. La force des 310 newtons-mètres se déploie ensuite de façon intrépide sur l’arbre moteur pour se transmettre à la route à travers les roues avant. Une transmission à six rapports quelque peu rugueuse prend en charge la gestion de la puissance et assure en principe le 0 à 100 km/h en 9,6 secondes. Avec une boîte à six vitesses légèrement imprécise, mais bien étagée, la Lancer devrait atteindre une vitesse maximale de 207 au compteur.

Mitsubishi ne sortira pas la version essence avant le printemps 2008. Le 4 cylindres de 1,8 litre développera 143 CV et n’est pas un nouveau venu dans le catalogue Mitsubishi. À côté des transmissions manuelles à 5 rapports de série, Mitsubishi proposera pour l’essence une boîte automatique à variation continue. Dans une phase ultérieure suivront une déclinaison Ralliart de 240 CV et le désormais légendaire Lancer Evolution de 295 CV. Tous deux seront associés à une transmission intégrale pour coller à la route leur puissance pléthorique.

Deux adaptations

Même si les deux modèles supérieurs intègrent un caractère encore plus sportif, la Lancer ordinaire est elle aussi suffisamment rigide- à tout le moins dans la réalisation sportive liée aux versions Intense et Instyle. La Mitsubishi se positionne précisément dans les virages avec un faible roulis latéral, mais avec une répercussion notable des raccords transversaux et des taques d’égout. Le modèle de base plus souple procure un meilleur confort, mais déplore une plus grande propension au sous-virage. La Lancer est du reste dotée d’un programme de stabilisation (MASC) dès le modèle Inform du premier niveau de la gamme.

Mitsubishi propose peu d’options spéciales en dehors des quatre gammes d’équipement. À la demande, certains accessoires issus d’une gamme supérieure peuvent bien entendu être installés chez le concessionnaire dans un modèle plus avantageux, mais la démarche ne se justifie guère sous un angle économique: le montage est généralement plus coûteux que le supplément correspondant à la série enrichie d’équipements. Le choix est donc extrêmement simple et transparent pour les clients, mais il impose en même temps certaines combinaisons. Si l’on souhaite par exemple un dispositif de navigation monté en usine, il faut par exemple opter pour l’Instyle en haut de la gamme, et acheter ainsi par la même occasion le système d’accès sans clé, le châssis sportif et une installation audio- que l’on en ait envie ou non.

Au chapitre des prix, la Lancer, qui ne repose plus comme par le passé sur la Colt, mais sur une nouvelle plate-forme élaborée conjointement avec Chrysler et qui supporte également l’Outlander, s’affiche à partir de 20.490 euros pour le diesel, tandis que l’essence débutera à 17.990 euros. Les deux incluent à la base les lève-vitres électriques, la climatisation, l’autoradio CD et une panoplie exhaustive d’éléments de sécurité. Au sommet de la gamme, les prix grimpent respectivement jusqu’à 26.990 euros et 25.490 euros. Les deux exécutions plus sportives, ainsi que le modèle compact à cinq portes, les rejoindront dans les salles d’exposition l’année prochaine, et Mitsubishi a l’intention d’élargir en 2009 sa palette de motorisations à un nouveau diesel Common Rail de 1,8 litre de sa propre conception. Les Asiatiques ne prévoient par contre pas d’ajouter un break à la famille Lancer.

En bref

Avec les 4,57 mètres de la Lancer, Mitsubishi se situe en termes de dimensions à l’extrémité supérieure du segment compact, frappant à la porte de la catégorie moyenne. La Lancer est toutefois trop raisonnable, trop fade pour qu’on l’y fasse entrer. En un mot comme en cent, trop austère. D’un côté, les Japonais sont garants d’une bonne qualité, d’un comportement routier irréprochable et d’équipements de série abondants. De l’autre, le diesel acheté à VW plaît par sa motricité vigoureuse, bien qu’avec une consommation moyenne annoncée à 6,1 litres, il ne soit pas vraiment sobre. Toutefois, la Lancer ne fera pas le bonheur des candidats à l’achat en quête de style, de prestance et de personnalité.

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