Voitures d’occasion moins fiables 2025 : les modèles à éviter
AutoScout24 · 28/04/2025 · 10 min lu
Le marché de la seconde main attire de nombreux automobilistes à la recherche d’une bonne affaire. Pourtant, certains véhicules réservent de mauvaises surprises. Voici un tour d’horizon des voitures d’occasion moins fiables 2025, pour éviter les erreurs coûteuses.
Voitures d’occasion moins fiables 2025 : pourquoi ces modèles posent problème
Acheter une voiture d'occasion comporte toujours une part de risque. Si certaines marques ont bâti leur réputation sur la fiabilité, d'autres enchaînent les alertes techniques. Ainsi, certains modèles sont régulièrement mis en cause pour leurs dysfonctionnements. Plusieurs éléments permettent de les identifier :
Une surreprésentation dans les statistiques de sinistres
Les véhicules moins fiables présentent un taux de panne largement supérieur à la moyenne, même avec un kilométrage modéré. Parmi les problèmes les plus souvent recensés, on retrouve :
une installation électrique vulnérable, avec des défaillances au niveau du démarreur, de la batterie ou des fusibles ;
un moteur coûteux à remplacer, souvent sujet à des pannes après 100 000 km ;
un turbo fragile, dont le remplacement entraîne des frais élevés ;
une boîte de vitesses capricieuse, manuelle ou automatique, notamment sur les modèles compacts ou SUV urbains ;
des équipements de confort peu endurants, comme les écrans tactiles, les commandes digitales ou les lève-vitres.
Des coûts de réparation supérieurs à la moyenne
Les véhicules d'occasion mal notés cumulent souvent les interventions coûteuses. Voici les composants les plus impliqués dans les dépenses de réparation en 2025 :
le moteur, en tête des dépenses, représente 25,9 % du montant total des sinistres sur les voitures d'occasion (+2 points en un an) ;
le système d’alimentation et le turbocompresseur, en seconde position avec 17,6 % des réparations indemnisées ;
l’installation électrique, troisième source de coûts, touche 22,1 % des voitures d'occasion en panne (+0,8 point) ;
la boîte de vitesses et l’électronique de confort, complètent le top 5 des composants les plus onéreux.
Une durée de vie raccourcie
Si la fiabilité est en recul, les sinistres ont tendance à apparaître plus tardivement. En 2023, seuls 27,6 % des pannes sont survenues dans les 5 000 km suivant l'achat. En revanche, les défaillances augmentent nettement au-delà de 25 000 km (+2,7 points).
Des avis utilisateurs souvent négatifs
Sur les plateformes spécialisées, de nombreux témoignages de conducteurs signalent généralement :
un manque de prise en charge satisfaisante par les réseaux après-vente.
Panorama détaillé des voitures d’occasion les moins fiables en 2025
Ce classement repose sur l'analyse de données techniques, de rapports de pannes et d'enquêtes de satisfaction menées auprès de conducteurs européens.
Renault Scénic IV, un monospace familial à la fiabilité trop aléatoire
Produite entre 2016 et 2021, cette version du Scénic souffre d'une électronique capricieuse et de mécaniques peu robustes. Bien que le confort soit au rendez-vous, plusieurs défauts majeurs ont été signalés :
une boîte EDC (double embrayage) fragile, souvent sujette à des à-coups ou des pannes complètes avant 100 000 km ;
un système multimédia qui plante fréquemment, rendant la navigation et les fonctions de bord instables ;
des moteurs essence TCe gourmands et peu fiables, notamment les 1.2 TCe sujets à une consommation anormale d'huile.
Fiat 500X, un SUV au look soigné, mais à la finition décevante
Commercialisé depuis 2015, le Fiat 500X séduit par son design, mais déçoit par sa fiabilité sur le long terme. Les versions antérieures à 2019 sont particulièrement concernées par :
des problèmes récurrents de direction assistée, avec une perte de l'assistance ou des bruits inhabituels dès 60 000 km ;
des plastiques intérieurs sensibles à l'usure, générant des vibrations et grincements précoces ;
des capteurs électroniques peu fiables, entraînant l'affichage de voyants moteur intempestifs.
Ford EcoSport, un SUV compact mal adapté à un usage quotidien
Présenté comme un véhicule urbain polyvalent, le Ford EcoSport (2014–2022) accumule les critiques liées à sa conception. Ses principaux défauts concernent :
le moteur 1.0 Ecoboost, souvent pointé du doigt pour ses problèmes de surchauffe et de consommation excessive ;
une qualité d’assemblage moyenne, notamment au niveau des portières et suspensions arrière ;
une électronique instable, surtout sur les finitions Titanium équipées de nombreuses aides à la conduite.
Peugeot 308 II, une compacte agréable, mais techniquement fragile
Malgré un bon comportement routier, la 308 produite entre 2013 et 2021 montre des signes de faiblesse notables :
des défauts d’AdBlue causant des pannes moteur prématurées sur les versions diesel ;
des problèmes de chaîne de distribution affectant la fiabilité globale des blocs essence PureTech ;
des bugs réguliers sur l’interface i-Cockpit, provoquant l’extinction ou le redémarrage du tableau de bord en roulant.
Nissan Qashqai II, le best-seller pénalisé par des choix mécaniques discutables
Le SUV Nissan Qashqai reste populaire mais plusieurs de ses versions produites entre 2014 et 2021 posent problème :
le moteur 1.2 DIG-T, connu pour sa consommation d’huile excessive et sa durabilité limitée ;
une boîte de vitesses CVT sujette à des patinages et des bruits métalliques inquiétants ;
des aides à la conduite peu fiables, avec une alerte de freinage d’urgence défaillante sur certains modèles.
Opel Mokka X : un SUV citadin en retrait sur le plan de la robustesse
Remplaçant du Mokka premier du nom, le Mokka X (2016–2019) n’a pas convaincu sur le plan de la fiabilité :
le moteur 1.4 Turbo, sujet à des fuites de liquide de refroidissement et à des pertes de puissance ;
des dysfonctionnements fréquents dusystème ABS/ESP, notamment sous forte pluie ;
une insonorisation intérieure très insuffisante, dégradant l’agrément de conduite sur autoroute.
Citroën C4 Cactus : un design original, mais une mécanique perfectible
Produit entre 2014 et 2020, le C4 Cactus souffre de nombreux retours négatifs :
des suspensions trop souples, générant une instabilité sur routes dégradées ;
des grincements dans l’habitacle, liés à une qualité de finition inégale ;
un système de démarrage à bouton souvent capricieux, obligeant parfois à réinitialiser l’ordinateur de bord.
Alfa Romeo Giulietta : une berline racée, mais trop souvent immobilisée
Vendue jusqu’en 2020, la Giulietta paie une conception vieillissante :
des moteurs diesel JTDM bruyants et à l’entretien coûteux ;
des coupures moteur aléatoires, souvent liées à des capteurs défaillants ;
des problèmes de boîte TCT, particulièrement sur les modèles de plus de 100 000 km.
Jeep Renegade, un faux baroudeur à la fiabilité perfectible
Derrière son look de petit 4x4, le Renegade (2014–2022) cumule les défauts techniques :
une boîte automatique peu réactive, sujette à des à-coups désagréables ;
des dysfonctionnements récurrents du frein de parking électronique ;
une finition intérieure critiquée, en retrait face à ses concurrentes européennes.
Dacia Lodgy : un monospace low cost avec des compromis risqués
Apprécié pour son prix, le Lodgy manque cruellement de rigueur technique :
des moteurs diesel sujets à l’encrassement, entraînant des réparations fréquentes du FAP ;
des défauts d’étanchéité sur les portières, provoquant infiltrations d’eau et corrosion ;
des équipements limités, dont certains tombent rapidement en panne (vitres, ventilation, radio).
Les signes à surveiller pour repérer une voiture d'occasion peu fiable
Repérer une voiture susceptible de poser problème passe par l'observation de plusieurs indices importants. Voici les principaux signaux d'alerte à prendre en compte avant de finaliser un achat :
La présence d'historiques de rappels techniques non résolus
Un modèle ayant fait l'objet de nombreux rappels par son constructeur est souvent le signe de défauts de conception récurrents. Il convient de :
vérifier si les campagnes de rappel ont été suivies et clôturées ;
demander les attestations de réparation associées ;
se méfier des véhicules pour lesquels plusieurs rappels demeurent ouverts.
Une usure prématurée et inhabituelle de certains composants
Certains signes visuels permettent de déceler un usage anormal ou une mauvaise qualité de fabrication :
un volant ou des pédales très usés sur un kilométrage faible ;
des sièges affaissés ou abîmés prématurément ;
des bruits suspects provenant de la transmission ou du moteur dès l’essai routier.
Des écarts entre l'entretien annoncé et les preuves fournies
La fiabilité d'un véhicule repose en grande partie sur son entretien régulier. Avant toute acquisition, il est recommandé de :
exiger un carnet d'entretien complet et tamponné ;
analyser la cohérence des factures d'entretien et de réparation ;
vérifier l'adéquation entre les kilométrages inscrits et les dates de service.
Comment éviter une mauvaise surprise à l’achat d’une voiture d'occasion ?
Anticiper les risques liés à l'achat d'une voiture d'occasion repose sur quelques précautions simples mais déterminantes.
La réalisation d'une inspection préréception minutieuse
Avant de s'engager, plusieurs vérifications s'imposent :
passer en revue toutes les fonctionnalités électroniques, y compris les systèmes d'aide à la conduite et la climatisation ;
contrôler l'état du moteur, en vérifiant l'absence de fuites, de bruits anormaux ou d'odeurs suspectes ;
inspecter les pneus, dont une usure inégale pourrait signaler des problèmes de suspension ou d'alignement.
Le recours à un expert automobile indépendant
Faire appel à un professionnel extérieur permet d'obtenir une analyse objective de l'état du véhicule. Cette étape permet de :
bénéficier d'une expertise mécanique approfondie ;
détecter d’éventuels vices cachés non visibles lors d'un simple essai ;
négocier le prix à la baisse en cas de défauts constatés.
L'utilisation d'outils d'historique du véhicule
De nombreux outils numériques permettent aujourd'hui d'analyser l'historique d'une voiture d'occasion :
consulter les bases de données de contrôle technique pour repérer les défauts récurrents ;
vérifier le nombre de propriétaires successifs, ce qui peut révéler des problèmes cachés ;
analyser les enregistrements d'accidents, surtout pour des véhicules importés.
L'importance d'un contrat de garantie fiable
Opter pour un vendeur professionnel offrant une garantie légale de conformité ou une extension de garantie spécifique constitue une sécurité supplémentaire :
la garantie couvre certains défauts mécaniques majeurs sur une période donnée ;
elle engage la responsabilité du vendeur en cas de défaillance ultérieure.
Conclusion
Acheter une voiture d'occasion représente une excellente opportunité de faire des économies, mais comporte aussi des risques si le choix du modèle est mal évalué. En s'informant sur les voitures d’occasion moins fiables, en multipliant les vérifications techniques et administratives et en sollicitant l'avis de professionnels, il devient possible de limiter au maximum les mauvaises surprises. Une approche rigoureuse garantit une acquisition sereine et durable.
Les principales causes sont liées à l'installation électrique, au moteur, à la boîte de vitesses, au système d'alimentation et aux équipements électroniques de confort.
Les études de fiabilité publiées chaque année par les organismes comme TÜV ou ADAC offrent une base solide. Les forums spécialisés et les sites d’avis clients permettent aussi de détecter les faiblesses d’un modèle.
Il est possible de consulter le site officiel du constructeur ou les bases de données publiques de rappels en fonction du numéro VIN du véhicule.
Pas nécessairement. Un véhicule bien entretenu, même d'un modèle à la réputation mitigée, peut offrir une bonne fiabilité s'il a bénéficié d'un suivi rigoureux.
Oui. Une garantie protège contre certains défauts majeurs et offre une sécurité juridique supplémentaire en cas de panne rapidement survenue après l'achat.