Malgré son nom, la Dongfeng Box n’a rien d’une boîte. Cette petite Chinoise rondouillarde se présente comme une citadine électrique jouant des coudes avec les Citroën ë-C3 et Renault 5 E-Tech. Elle le fait avec un certain brio et une bonne dose de défauts…
Difficile de l’ignorer : Dongfeng est une nouvelle marque Chinoise. Enfin, « nouvelle » dans nos contrées, puisque la marque est active au pays du dragon rouge depuis 1969. Une fois n’est pas coutume, elle débarque chez nous avec une petite citadine électrique abordable.
La Dongfeng Box est un petit coup d’air frais provenant de Chine. D’abord, parce qu’il ne s’agit pas d’un gros SUV, mais surtout parce que la marque n’a pas essayé de copier les européennes. La Box est rondouillarde, mignonne et moderne. Le tout accentué par sa signature visuelle LED qui lui donne des lunettes stylées.
Bien que le style soit novateur, Dongfeng se cale quand même sur les codes du segment. La Box taille donc à 4,01 m, ce qui la place à quelques millimètres de la Citroën C3. Cela étant, la Chinoise est bien plus large, à 1,81 m, ce qui devrait bénéficier grandement à l’espace intérieur. L’habitabilité est la plus généreuse du segment et la Box ajoute à cela un coffre de 326 litres.
Tandis qu’elle fait dans le rigolo et le mignon à l’extérieur, la Box désire faire dans le luxe à l’intérieur. Tout commence par la finition du tableau de bord, recouvert de similicuir aux surpiqures façon sac à main de luxe. On retrouve ce même cuir sur les sièges, mais l’opulence s’arrête là. À l'exception de la planche de bord, tout est en plastique dur. Rien d’étonnant dans le segment.
Ce qui étonne, pourtant, c’est la technologie embarquée. En plus de l’instrumentation digitale, un grand écran tactile de 12,8 pouces domine non seulement l’habitacle, mais aussi la concurrence. Il embarque toutes les fonctions, réduisant les commandes physiques dans l’habitacle au néant. Pas de boutons…mais un chat virtuel sur l’écran d’accueil qui attend qu’on le caresse ! On peine à trouver l’intérêt, mais c’est peut-être une question d’âge.
La Dongfeng Box fut pensée avant tout pour être une électrique. Après tout, on ne s’attendait pas à autre chose de la Chine. Elle embarque donc un moteur électrique de 95 ch et 160 Nm de couple sur le train avant. Voilà qui lui permettra de ne mettre que 4,6 secondes pour passer de 0 à…50 km/h ! Pour la barre des 100, il faudra 10,6 secondes.
Ce petit moteur électrique est alimenté par une batterie LFP de 42,3 kWh. Selon les Chinois, elle confère à la Box une autonomie de 310 km (WLTP). La puissance de charge rapide cumule à 87,8 kW, ce qui permettra de récupérer 80% de charge en grosso modo 30 minutes. Tout cela vaut pour la Premium Edition, car une version Style Edition plus abordable suivra avec une batterie de 31,4 kWh.
Les Chinois n'ont pas menti ! Après une semaine, « notre » Dongfeng Box Premium Edition affiche une consommation moyenne de 14,7 kWh/100 km, ce qui lui donne une autonomie réelle de 280 km. En roulant avec un œuf sous le pied, il est donc possible d’atteindre le chiffre officiel. Heureusement, la petite Box n’est pas le genre d’auto qui donne envie de consommer. Elle mise sur le confort avant tout.
Heureusement qu’elle offre un niveau de confort élevé, car pour le reste, la conduite n’est pas des plus aguichantes. Le train avant est particulièrement insipide, avec aucun retour d’information et, pire encore, la direction ne revient pas en son centre. Cerise sur le gâteau, les aides à la conduite sont bien trop sensibles. Résultat : on se fait harceler en permanence par un avertisseur d’inattention et par un assistant à la limitation de vitesse qui se trombe neuf fois sur dix.
Tant qu’on y est, rajoutons la climatisation automatique qui semble n’avoir que le choix entre rien du tout ou à fond. Enfin, l’infodivertissement ne comprend pas Apple CarPlay ni Android Auto, mais il faudra passer via une app dédiée. Après une semaine, on a réappris à écouter le chant des oiseaux tellement la connexion de cette app était minable.
La Dongfeng Box n’est donc pas parfait. Pourtant, soyons honnêtes, difficile de l’être à ce prix. Ce faisant, elle est plus chère que la Citroën C3, mais elle embarque de l’équipement que la française ne peut même pas rêver d’avoir : régulateur adaptatif, siège conducteur chauffant et ventilé, chargeur sans fil, etc.
La Dongfeng Box est une bonne alternative aux électriques européennes, mais elle est loin d’être parfaite. Son train avant n’inspire aucune confiance et ses assistances ont fait naître en nous des envies de pyromanie. Cependant, cette petite chinoise n’en reste pas moins confortable, mignonne et spacieuse.
Fiche technique : Dongfeng Box Premium Edition (2025)
