En bref

La DS N°4 évolue en ajoutant une motorisation électrique à sa gamme. Elle s’offre aussi une nouvelle face avant, ainsi qu’un équipement améliorer. Son but ultime n’a pas changé : concurrencer les compactes premium allemandes. Mais, y parviendra-t-elle ?

Dans la famille de DS Automobiles, le roi incontesté des ventes reste le DS 7. Cependant, sa petite sœur, la DS 4, compte pour près d’un tiers de ventes. Une raison suffisante pour continuer l’expérience d’une compacte française premium…avec un léger changement !

Extérieur

Dans une poussée d’existentialisme du département marketing de DS Automobiles, les modèles de la marque française se font désormais baptisées « numéro ». Comme le fameux parfum, on a déjà eu la DS N°8 et voici la nouvelle DS N°4. Il s’agit cependant ici d’un facelift de la DS 4 lancée en 2021.

D’ailleurs, quand on parle de « facelift », il faut le prendre au propre comme au figuré. La française d’offre une nouvelle face avant à la calandre noire et rectangulaire, ainsi qu’une paire de feux de jours inspirés par le concept-car E-Tense Performance. Pour le reste, outre des feux arrière fumés, la compacte aux prétentions premium taille toujours à 4,40 m avec le même empâtement de 2,67 m.

Intérieur

Tandis que l’extérieur s’offre une toute nouvelle face avant, l’habitacle ne semble pas avoir bénéficié du même budget. Après tout, malgré ses quatre ans au compteur, la planche de bord ne semble pas datée. Elle est toujours drapée d’alcantara ou de cuir sur le haut de gamme, et l’écran du système d’infodivertissement taille toujours à 10 pouces.

Ce qui ne change pas non plus, c’est l’ergonomie assez brouillonne et le manque de réactivité de ce système d’infodivertissement. DS continue à offrir une série de boutons sous l’écran, mais leur logique est douteuse. Un bouton sert par exemple à baisser la température au minimum…ou à l’augmenter au maximum ! À quoi bon ?

L’instrumentation de bord, quant à elle, s’offre une belle évolution. Elle passe via une dalle de 10,25 pouces et ses graphismes sont repris de la nouvelle DS N°8. Pour le reste, la N°4 continue à offrir une belle habitabilité, avec un grand coffre de 430 litres, de 360 litres sur l’hybride rechargeable ou de 390 litres sur l’électrique.

Moteur

Comme vous venez de le lire, la DS N°4 opte pour la pluralité des motorisations. Dans le segment des compacte, elle et ses sœurs de chez Peugeot et Opel sont les seules à offrir autant de choix. La motorisation d’entrée de gamme est 3-cylindres de 1,2 litre de 145 ch doté de l’hybridation 48 volts et couplé à une boîte double embrayage 6-rapports.

L’hybride rechargeable évolue avec le facelift, non seulement avec l’ajout d’une boîte de vitesse 7-rapports, mais surtout grâce à une batterie bien plus grande de 17,2 kWh. Son autonomie passe à 80 km, tandis que la puissance reste à 225 ch. Enfin, la DS N°4 électrique est une nouveauté. Elle se dote d’un moteur de 213 ch sur le train avant et d’une batterie de 58,3 kWh, lui conférant une autonomie de 450 km.

Sur la route

L’électrique étant la nouveauté, elle a apporté aussi une dose de spécificité. D’abord : pas de cuir sur l’électrique. Selon DS, c’est à cause de la banquette arrière spécifique. Malgré que la plateforme soit partagée, on note également que les assises sont placées plus haut. Ce faisant, la position de conduite de la DS N°4 E-Tense est légèrement compromise, mais on a vu bien pire chez d’autres électriques.

Bonne nouvelle : Stellantis semble savoir y faire en matière d’électrons. La N°4 apporte trois modes de régénération au lever de pieds, ce qui permet de contenir la consommation. Il n’y a cependant pas de mode « une pédale ». Qu’à cela ne tienne, malgré sa transformation électrique, la plateforme reste dynamique et agréable.

Cela étant, la DS N°4 prend tout son sens lorsqu’elle est motorisée par sa version hybride. L’ensemble fait la part belle à l’électricité et isole bien les différent bruits et vibrations du petit 3-cylindres. La position de conduite est également meilleure, et la Française parait aussi plus confortable.

Prix

À la vision de la liste de prix, c’est aussi la motorisation hybride qui semble la plus logique. L’hybride est la plus abordable à partir de 38 400 € (France : 39 300 €). L’hybride rechargeable demandera un minimum de 46 000 € (France : 48 200 €), tandis que l’électrique s’affiche à 46 700 € (France : 46 990 €).

Cela étant, cette cohérence de tarification perd tout son sens lorsqu’on sort la DS N°4 de sa bulle. Elle prétend concurrencer le premium, mais les Mercedes Classe A, Audi A3 et BMW Série 1 sont toutes plus abordables ! La différence se trouvera dans l’équipement. Pire encore, ses sœurs de chez Peugeot et Opel – techniquement similaires, rappelons-le, sauf pour l’électrique – restent bien moins chères…même dans leurs finitions haut de gamme !

Verdict

Avec sa mise à jour et son changement de nom, la DS N°4 essaye à nouveau de convaincre que le premium n’est pas nécessairement allemand. Sa pluralité de motorisation, sa bonne finition (sur haut de gamme) et son châssis dynamique sont ses points fort, mais il faudra se préparer à mettre le prix…