
Essai : Nissan Leaf, à force d’y croire (2025)
En bref
La troisième génération de la Nissan Leaf change quelque peu de recette. Elle reprend une base déjà connue, et mise désormais sur l’autonomie et le style. Un changement qui était bien nécessaire…
Points forts
- Plus charmante qu’avant
- Bonne autonomie
- Motorisation adéquate
Points faibles
- Image de « leader en électrique » perdue
- Habitabilité au rang 2
- Pas de frunk
Une Nissan Leaf sur Autoscout24 ?
Vers les petites annonces !
Nissan est devenue l’une des marques qui réussissent en cassant les codes. Le Qashqai a fait naître la mode des SUV/Crossovers, tandis que la Leaf a participé à la floraison des électriques. Après tout, ce n’est pas Tesla mais Nissan qui a sorti la première voiture électrique de production au monde !
Extérieur
Au long de deux générations, la Leaf pouvait brandir cet argument afin de booster ces ventes. Car, il faut le dire : ce n’est pas son style qui faisait sa popularité. Nissan semble désormais faire fi de cet argument, car la nouvelle Leaf change de style. D’une compacte en surpoids, elle se transforme en une sorte de Coupé 5-portes présentant fièrement le style commun de la marque. Elle est aussi 13 cm plus courte qu’avant.
Nissan n’innove d’ailleurs pas que par le style, mais aussi par la forme de la nouvelle Leaf. On le sait bien : cette esthétique est surtout liée à l’aérodynamique. La Japonaise présente ainsi un coefficient de trainée (Cd) de 0,25 et peu de modèles peuvent faire mieux. Puisqu’il n’y a pas que le sérieux dans la vie, Nissan copie ses feux arrière sur le symbole japonais signifiant Ni (2 barres verticales) et San (3 barres horizontales).
Intérieur
Tout comme l’extérieur, l’habitacle de la nouvelle Nissan Leaf s’inspire fortement de son grand frère, l’Ariya. Ce faisant, les Japonais ne révolutionnent pas le genre, mais la Leaf bénéficie d’une jolie planche de bord habillée de tissus, d’un toit panoramique à fonction d’atténuation électronique et d’une lumière d’ambiance bleue.
Sur cette planche de bord horizontale, la Leaf se dote de deux écrans de 14,3 pouces. Ils sont clairs, nets et modernes…mais l’interface qu’ils embarquent n’est pas toujours des plus claires. Juste en dessous, on trouve une série de boutons pour la climatisation, ce qui, de notre point de vue, est un très bon point.
Puisque l’extérieur de la Leaf perd 13 cm par rapport à sa devancière, il ne faut pas réellement s’attendre à ce qu’elle offre plus d’espace. La banquette arrière se prouve particulièrement étriquée, surtout au niveau des jambes. Enfin, le coffre présente 437 litres d’espace de chargement, mais il n’y a pas de coffre sous le capot avant (frunk).
Moteur
En plus d’un dilemme stylistique, la nouvelle Nissan Leaf se devait d’évoluer sur le plan technologique. Les deux générations précédentes bénéficiaient d’une faible concurrence, mais ce n’est plus le cas de la troisième. Histoire de se donner les moyens, Nissan reprend la plateforme module CMF de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi sur laquelle repose déjà l’Ariya.
La nouvelle Leaf se dote cependant de ses propres batteries et de ses propres moteurs. L’entrée de gamme, baptisée Standard Range, s’équipe d’un moteur de 177 ch et d’une batterie de 52 kWh qui lui donne une autonomie de 445 km (WLTP). La version Extended Range se dote, quant à elle, d’un moteur de 217 ch et d’une plus grande batterie de 75 kWh. L’autonomie maximale de la Leaf est ainsi poussée à 622 km. Les puissances de charge sont conventionnelles (105 kW et 150 kW), ce qui portera les deux batteries de 15 à 80% en 30 minutes.
Sur la route
On vient de vous le dire : la troisième Leaf n’est clairement pas une évolution de la plateforme de la deuxième. Une observation qui devient flagrante sur la route. Le comportement routier de la Leaf est donc solide, avec une dynamique mature et un excellent amortissement qui parvient à concilier confort et sportivité. Le train avant est plutôt lourd, quel que soit le réglage, mais cela donne en retour la confiance nécessaire.
Pour l’instant, nous n’avons pu essayer que la plus puissante et la plus performante des versions. La Leaf Extended Range se montre donc tout à fait adéquate à n’importe quelle situation routière. Pour cela, il faut remercier les 217 ch et la vivacité innée du moteur électrique.
Prix
La nouvelle Nissan Leaf débaque donc avec de belles armes. Cependant, il lui en manque encore une, et pas des moindres : son prix. Cependant, à force de poser la question aux responsables de Nissan présent lors de notre essai, on a pu entendre une fourchette de prix variante de 36 000 à 41 000 €. En France, la Nissan Leaf commence à 36 000 €.
Verdict
La troisième génération de Nissan Leaf change son fusil d’épaule. Elle passe du statut de pionnière à celui d’électrique familiale à part entière. Malgré quelques petits points noirs, comme l’infodivertissement ou l’habitabilité arrière, force est de constater qu’il s’agit d’une concurrente sérieuse. En sus, son nouveau style devrait plaire à certains, contrairement à sa devancière…
Fiche technique : Nissan Leaf Extended Range (2025)
- Moteur : électrique
- Puissance : 217 ch
- Couple : 355 Nm
- Boîte de vitesses : rapport fixe, traction
- 0-100 km/h : 7,6 s
- Vitesse maximale : 160 km/h
- Coffre : 437 litres
- Consommation : 13,8 kWh/100 km (WLTP)
- Batterie : 75 kWh
- Autonomie : 622 km (WLTP)
- Prix : 29 900 € (France : 28 400 €)


