Certains s'en souviennent : dès ses premières années d'existence, Smart proposait une voiture quatre places. Développée avec Mitsubishi et produite avec la Colt, la citadine n'a jamais connu le succès.

Mais cette fois, Smart a changé son fusil d'épaule. Mercedes s'étant associé à Renault, la petite a profité de toute l'expertise de la marque au losange en matière de citadines. La Forfour n'est désormais ni plus ni moins qu'une ForTwo "plus 2". Elle conserve l'allure haute sur pattes et le nez ultra-court de la version deux places, bien pratique pour les manœuvres de parking. A cela, elle ajoute deux places, deux portes et un zeste de modularité appréciables qui lui permettent de récolter tous les suffrages, y compris au sein de la gent masculine.

Ambiance disco

Si la Fortwo partage ses dessous avec la Twingo, l'ensemble de l'habitacle est 100% Smart. Et les concepteurs et designers se sont lâchés pour le rendre pimpant et cosy ! Si les plastiques blancs sur la planche de bord et les contreportes semblent une fausse bonne idée pour une utilisation quotidienne, ils apportent une vraie sensation d'espace et de fraîcheur à bord, loin des habituels intérieurs ternes. Les bouches d'aération en forme de "boule", l'écran multimédia qui semble posé tel une tablette au centre de la console, l'éclairage d'ambiance orangé ou encore les commandes de clim très design finissent d'apporter la touche "trendy". Et si toutefois les teintes illustrées ne vous convenaient pas, le catalogue de possibilités proposé par Smart est tel que chacun devrait y trouver son bonheur.

Bien dans son époque, la Forfour assume son statut de voiture «hype» : la navigation, les sièges chauffants et les phares automatiques font partie de la dotation disponible, au même titre que le toit panoramique. Bon, pour profiter de tout cela, il faudra tout de même s'acquitter d'un chèque de plus de 18.000 euros (13.513 € de base).

Eco, vraiment ?

La Forfour partage également son architecture et sa motorisation 999cc avec sa cousine française. L'allemande est donc une propulsion et le capot avant ne cache que les réservoirs d'huile et de liquides, ce qui permet de libérer un maximum d'espace. Cela profite à la maniabilité puisque rien n'entrave le mouvement des roues : la Forfour tourne réellement dans un mouchoir de poche !

Fort de 70 chevaux, le petit moteur se montre suffisant pour emmener les 900 kilos de la Forfour, même si les relances sont parfois un peu limites. Le comportement routier ne réserve aucune surprise, sain en toute circonstances, et l’ensemble est plutôt confortable grâce aux suspensions assez souples. Seule la tenue de cap peut parfois être prise en défaut en raison de la légèreté de l’auto.

Mais surtout, la Forfour veut vous sensibiliser à une conduite plus responsable grâce à un calcul de niveau d'éco-conduite de votre trajet basé sur les données d'accélération, d'anticipation et de changement de rapport au moment où l'indicateur vous le demande. Sauf que ce dernier est totalement à côté de ses pompes, vous réclamant parfois de rétrograder en 3ème sur autoroute à 120km/h, ou vous laissant allègrement rouler en sous-régime en 5ème à 50km/h. La consommation s'en ressent, et nous ne sommes pas descendus à moins de 6l/100km en trajet mixte.