En bref

Toyota corrige et gomme, doucement mais sûrement, toutes les petites erreurs de jeunesse du bZ4X. Il se dote désormais de deux batteries et de trois motorisations, poussant son autonomie à 569 km. Cependant, Toyota semble incapable de lui offrir une réelle personnalité…

La genèse du Toyota bZ4X fut compliquée. D’abord, il faut dire qu’il n’est pas réellement né sous une belle étoile avec un nom pareil. En sus, la marque japonaise s’est concentrée sur la transmission intégrale et la sécurité de batterie…ce qui lui offrait une autonomie médiocre ! Heureusement, tout le monde apprend de ses erreurs.

Extérieur

Histoire de marquer le coup de cette mise à jour, disons-le principalement technique, le bZ4X s’offre des légères touches de maquillage ci et là. La face avant présente désormais la signature visuelle « tête de marteau » qui s’étend sur toute la largeur, tandis que les optiques sont placées plus basses. Le bouclier change un peu, tout comme les passages de roue, mais il ne faut pas s’attendre à une révolution.

Le crossover électrique présente toujours des dimensions similaires à celles d’un RAV4, tout en restant 85 mm plus bas que ce dernier. Les formes sont généralement robustes ; on retrouve ce double aileron à l’arrière et cette même bande lumineuse traversant le hayon.

Intérieur

Tandis que l’extérieur ne s’offre que deux ou trois retouches, l’habitacle semble bénéficier d’une bonne partie du budget de rénovation. Assez pour aller carrément puiser sur les étagères de chez Lexus. C’est simple : l’écran de 14 pouces et ses commandes de climatisation rotatives sortent tout droit des NX et RX. Bonne nouvelle pour Toyota, car l’ensemble présente très bien et ses commandes rotatives sont bien pratiques.

La console centrale ainsi que le reste de la planche de bord s’en trouvent également changés. Tout est horizontal et drapé de plastique recyclé, tandis qu’on trouve désormais deux chargeurs à induction devant le sélecteur de rapport rotatif. Ce qui ne change pas et qui aurait pourtant bénéficié d’une évolution…c’est ce petit écran et ce combiné d’instrumentation ! Dans notre position de conduite, la jante du volant bloque la vision de l’écran. Résultat : on se trouve avec un volant sur les genoux…

Moteur

Sous le capot, le bZ4X apprend également de ses erreurs. Tout d’abord, il se dote de deux nouvelles batteries. La première est plus petite et sert d’entrée de gamme. Elle taille à 57,7 kWh, elle est couplée à un moteur sur le train avant de 167 ch et offre une autonomie de 444 km.

Le second accu prend place au centre de la gamme et mérite le nom de « grande autonomie ». Sa capacité est de 73,1 kWh, ce qui n’est pas réellement plus qu’avant, mais son autonomie grimpe jusqu’à 569 km. Du moins, lorsqu’elle alimente un seul moteur sur le train avant de 224 ch. Lorsque la transmission intégrale est fournie par les deux moteurs, la puissance passe à 343 ch, mais l’autonomie passe à 516 km. Cela étant, même cette version offre plus que l’ancien bZ4X le plus frugal…

Sur la route

Ces nouvelles motorisations permettent clairement au bZ4X de faire un bond en avant…mais seulement sur papier ? Pour la version qui sera certainement la plus populaire : on peut vous dire que non. Malgré une conduite sans réelle intention d’économie et plusieurs tournants, « notre » bZ4X Grande Autonomie à traction avant a fini son parcours avec une moyenne de 15,4 kWh/100 km. C’est un peu plus qu’annoncé (13,9 kWh/100 km WLTP), mais il ne fait aucun doute que plus de souplesse du pied droit devrait aider…

La version d’entrée de gamme n’est pas encore disponible, mais il ne fait aucun doute qu’elle ne servira que comme produit d’appel. On peut d’ailleurs en dire autant de la version à transmission intégrale, car sa puissance s’accompagne aussi d’une consommation supplémentaire.

Les jantes de 18 pouces sont d’ailleurs la meilleure monte pour le bZ4X, car en plus d’accroître l’autonomie, la gomme supplémentaire fait de ce crossover un réel cocoon de confort. La sagesse vient réellement avec l’âge…

Prix

On vous disait que la petite batterie servirait principalement de produit d’appel. Facturée à partir de 44 800 € (France : 40 900 €), elle est effectivement plus abordable que la version à grande autonomie qui demande 49 320 € (France : 44 900 €). Cependant, vu l’autonomie et l’équipement supplémentaire, le choix est vite fait.

La transmission intégrale demande une montée en niveau d’équipement, ce qui entraîne un prix de 53 310 € (France : 47 400 €). Le Toyota bZ4X est ainsi légèrement plus abordable que ses concurrents, mais il est également plus petit.

Verdict

Avec les années, la vision de la voiture électrique s’est éclaircie chez Toyota. Le bZ4X renouvelé se veut plus confortable, mieux équipé, mais surtout plus compétent qu’avant. Il affiche enfin une autonomie respectable et cela sur papier comme dans la réalité !