
Essai : Audi Q5, l’autre lignée (2025)
En bref
L’Audi Q5 n’est pas là pour démontrer de nouvelles technologies excitantes, ou même pour offrir le meilleur compromis entre confort et dynamisme. Cette 3e génération continue dans la lignée des précédentes, à savoir du premium, de la technologie et de la modernité.
Points forts
- Technologies embarquées
- Motorisations perfectionnées
- Comportement routier général
Points faibles
- Tarification exclusive
- Rapport encombrement habitabilité
- Détails de finition, surtout à ce prix
Un Audi Q5 sur Autoscout24 ?
Vers les petites annonces !
Après les A5 et A6, l’Audi Q5 est le troisième de la famille à prendre racine sur la nouvelle plateforme PPC (Premium Platform Combustion) qui se caractérise par ses motorisations thermiques. Le SUV premium en profite-t-il pour faire sa révolution…ou continue-t-il dans la lignée ?
Extérieur
Comme à l’accoutumée chez la marque aux quatre anneaux, le design du nouvel Audi Q5 s’inspire de son prédécesseur. Cependant, les équipes semblent avoir eu recours à plus de liberté dans leur dessin. À l’avant, le SUV allemand présente une calandre légèrement plus fine, tandis que les flancs et le capot semblent plus allongés, lui conférant une forme plus svelte.
Cette esthétique s’explique aussi par un léger changement de taille. Le nouveau Q5 est plus long de 35 mm (4 717 mm au total), plus large de 7 mm, mais surtout plus bas de 15 mm. Les fines optiques LED avant et la bande LED arrière agrémentent également ce sentiment de largeur. Enfin, comme précédemment, le Q5 est aussi disponible en variante Sportback. Il s’offre ainsi une ligne de toit plus fuyante, mais ses dimensions, pare-chocs arrière et bloc lumineux arrière restent inchangés.
Intérieur
Dans l’habitacle, les liens familiaux avec les récentes A5 et A6 sont plus qu’évidents. C’est d’ailleurs la même mélodie que dans les récents Q6 e-tron et A6 e-tron électriques, à savoir : un grand écran incurvé qui domine la planche de bord. Il s’agit en fait de deux dalles OLED, de 11,9 pouces pour l’instrumentation de bord et 14,5 pouces pour l’infodivertissement. Comme sur les autres Audi, un écran est disponible pour le passager…mais son utilisé nous laisse encore et toujours dubitatifs !
Pour le reste, le Q5 pioche sur les mêmes étagères que ses frères et sœurs. On retrouve ces commandes tactiles sur le volant et dans les portières, ce petit sélecteur de rapport sur la console centrale, cette bande de lumière ambiante traversant la planche de bord…et ses plastiques durs dans les parties inférieures !
L’habitabilité reste dans la moyenne, sans pour autant casser les codes. Le volume du coffre, quant à lui, diminue à 520 litres. Inhabituel dans le secteur, cette 3e génération offre même le coffre le plus petits de tous les Q5. La version Sportback rogne la hauteur de chargement et 5 litres sous le couvre-coffre. Sur l’hybride rechargeable, la batterie réduite encore cet espace à 438 litres (433 litres sur Sportback).
Moteur
Comme on vient de vous le dire, il existe encore et toujours une variante hybride rechargeable sur le Q5. Mieux encore, il y deux niveaux de puissance : 299 ou 367 ch. Elles utilisent les mêmes éléments de base, à savoir un 2,0 litres 4-cylindres essence, un moteur électrique et une batterie de 25,9 kWh (brut) offrant une autonomie d’environs 100 km.
Le reste de la gamme est composé d’essence…et de diesel ! Eh oui, les Allemands continuent avec le gazole. Ils l’améliorent même en couplant leur 2,0 litres 4-cylindres de 204 ch à une hybridation légère 48 Volts. Audi parle même « d’hybrider léger PLUS » car le moteur électrique entraine les roues à basses vitesses. On retrouve aussi un 4-cylindres essence de 204 ch et un V6 biturbo de 367 ch sur le SQ5. Tous les moteurs, sauf l’essence d’entrée de gamme, sont couplés à la transmission intégrale quattro.
Sur la route
Une fois n’est pas coutume, on décide d’essayer l’Audi Q5 non pas en variante hybride rechargeable ni même en version essence d’entrée de gamme. Eh non, on va à l’encontre du marché en faisant tourner « notre » Q5 d’essai au diesel. De prime abord, cette motorisation se montre convaincante par son hybridation légère augmentée. Les démarrages se font à l’électricité, un lever de pied apporte une décélération bienvenue et les bouchons se font sans bruit. Même lorsqu’il se réveille, le 4-cylindres diesel reste raffiné.
« Raffiné » reste d’ailleurs le mot d’ordre pour le comportement routier de ce Q5. L’isolation phonique est bien travaillée, la dynamique du châssis est agréable et la suspension à air (optionnelle) offre un bon compris entre filtrage et maintient de caisse. Cela étant, quelques petits détails gênent cette quiétude. Les joints de portière chantent, quelques parties du mobilier bougent et le troisième feu stop ne semble éclairer rien d’autre…que l’entièreté de la lunette arrière de notre version Sportback !
Enfin, cette motorisation diesel hybride légère devrait se montrer la plus frugale de la gamme non rechargeable, en toute logique. Une concentration folle et un œuf sous le pied résulte en une moyenne de 6,3 l/100 km. C’est pas mal, mais une conduite quotidienne moins économe fera pousser cette moyenne à 7,8 l/100 km. Voilà qui est moins impressionnant.
Prix
L’entrée de gamme du Q5 s’affiche ainsi à partir de 49 850 € (France : 57 550 €). Le diesel essayé ici demandera un supplément de 7 000 € (France : 4 000 €), tandis que l’hybride rechargeable s’affiche à 65 259,99 € (France : 67 900 €) au minimum. Le Q5 Sportback est 3 500 € plus onéreux.
Comme à son habitude, la marque aux quatre anneaux continue d’offrir un prix moyen, une dotation de série quelque peu dépouillée et une grande liste d’options. Par exemple, « notre » Q5 Sportback TDI d’essai présentait une facture finale de près de 90 000 €…
Verdict
Le nouvel Audi Q5 continue dans la lignée de son prédécesseur en offrant une conduite raffinée et une possibilité d’équipement très premium. Sa motorisation diesel se montre aussi convaincante, pas tant pas sa frugalité impressionnante, mais plutôt par son agrément de conduite.
Fiche technique : Audi Q5 Sportback TDI quattro S tronic (2025)
- Moteur : 4-cylindres, 2,0 litres, diesel
- Puissance : 204 ch
- Couple : 400 Nm
- Boîte de vitesses : double embrayage, 7-rapports, 4x4
- 0-100 km/h : 7,4 s
- Vitesse maximale : 226 km/h
- Coffre : 515 / 1 415 litres
- Consommation : 7,8 l/100 km (mesurée) / 5,9 l/100 km (WLTP)
- CO2 : 155 g/km (WLTP)
- Prix : 60 360 € (France : 63 670 €)