En bref
Le Leapmotor C10 REEV veut offrir le meilleur des deux mondes. Il profite toujours de la conduite souple et coupleuse d’un électrique, tandis que son moteur essence tricotte dans son coin pour lui fournir près de 1 000 km d’autonomie.
Le Leapmotor C10 REEV veut offrir le meilleur des deux mondes. Il profite toujours de la conduite souple et coupleuse d’un électrique, tandis que son moteur essence tricotte dans son coin pour lui fournir près de 1 000 km d’autonomie.
Chez nous, l’hybride rechargeable semble vivre ses dernières heures, pourtant ce type de motorisations est populaire en Chine. Au pays du dragon rouge, cependant, la philosophie des PHEV est quelque peu différente : il s’agit principalement d’électriques à prolongateurs d’autonomie. Comme ce Leapmotor C10 REEV.
Puisque le Leapmotor C10 REEV reste avant tout un Leapmotor C10, il ne faut pas s’attendre à beaucoup d’évolutions visuelles. La principale différence : les deux trappes situées à l’arrière. L’une cache une prise CCS, tandis que l’autre dissimule un bouchon de reservoir essence.
Pour le reste, le C10 conserve son esthétique passe-partout moderne. Rondouillard et bien pensé, il semble ne vouloir déplaire à personne. Dans la foulée, on pourrait également se demander s’il arrive aussi à plaire tout simplement. Qu’à cela ne tienne, on trouve des jantes de 18 ou 20 pouces, ainsi que des poignées de portes dissimulées et cette grande bande lumineuse à l’arrière.
Par crainte de se répéter, l’intérieur singe l’extérieur. En d’autres mots : rien ne change. Ce n’est pas plus mal, car le C10 reste assez habitable pour son segment. La transition à l’hybridation n’empiète en rien sur son habitabilité, puisque le moteur se loge sous le capot et le réservoir essence comble l’espace en sous-planché libéré par la plus petite batterie.
Ce qui impressionne toujours dans l’habitacle du C10, c’est le niveau de finition. Pour une marque qui se présente comme le bon-marché électrique du groupe Stellantis, elle fait mieux que…la majorité des marques du groupe ! Plastique moussé, alcantara et similicuir doux, tout est présent. Il y a également cet écran central tactile de 14,6 pouces. Malheureusement, le logiciel qu’il embarque est de moins bonne qualité que l’image qu’il présente.
Entrons donc dans le gros du sujet : la motorisation REEV. Elle se compose du même moteur électrique sur le train arrière que la version électrique (218 ch et 320 Nm de couple), mais l’électricité provient de deux sources différentes. La première est une batterie de 28,4 kWh te la deuxième source est un 4-cylindres essence de 1,5 litres.
Le moteur électrique est toujours alimenté par la batterie, mais lorsque son niveau de charge s’approche de zéro, le 4-cylindres sort de son sommeil pour venir la recharger. La batterie de 28,4 kWh confère au C10 REEV une autonomie officielle de 145 km, tandis que le moteur essence dispose d’un réservoir de 50 litres. Résultat : 950 km d’autonomie au total !
Le C10 REEV accompagne sa nouvelle motorisation d’un ensemble de nouveaux modes de conduite (Fuel, Fuel +, EV et EV+). Chacun modifie le seuil de démarrage du générateur, mais les modes EV seront priorisé lorsque la batterie a encore du jus.
Une fois qu’elle tombe à court, le 4-cylindres vient tricoter de son coter, produisant assez de puissance pour une conduite coulée, le tout dans un calme plat. Enfin, jusqu’à ce qu’on lui en demande plus. Dans ce cas, il se montre bien plus présent dans l’habitacle, sans pour autant devenir gênant. Ce qui demande une minute d’acclimatation, c’est l’élasticité de ses réactions en fonction de la demande de l’accélérateur.
Une fois qu’on passe au-dessus de cet élément, le C10 REEV nous fait (re)découvrir ses qualités : silencieux, souple et confortable. Dans les limites, il est même trop sous-amorti, mais sans réellement devenir malaisant. C’est tout l’opposé des assistances à la conduite, qui sont bien trop sensibles. Lors de notre essai, la batterie est tombée à court de jus à 130 km et la consommation moyenne du moteur essence fut de 7,1 l/100 km après plus de 350 km de route.
Histoire de couper l’herbe sous le pied du débat de la différence de prix entre l’électrique et l’hybride rechargeable, Leapmotor décide de ne pas faire de chichi. Le Leapmotor C10, REEV ou électrique, s’affiche à partir de 37 400 €. Ainsi, pas de jaloux. De plus, la dotation de base est déjà bien fournie. La version Design, avec les sièges ventilés, les jantes de 20 pouces et le hayon électrique, entre autres, demandera un supplément de 1 500 €.
Contrairement à d’autres hybrides rechargeables doté des boîtes de vitesses complexe et de système élaborés, le Leapmotor C10 REEV fait dans la simplicité du prolongateur d’autonomie…et ça marche ! Toujours confortable, il s’offre désormais plus d’autonomie et de flexibilité, sans pour autant être plus cher. Que demande le peuple ?
Fiche technique : Leapmotor C10 REEV (2025)