En bref

Le RX 350h est peut-être le modèle de la gamme le mieux dans ses bottes. Après tout, il n’a rien à prouver. Pourtant, on découvre ici un grand SUV confortable, silencieux et, surtout, extrêmement frugal.

Eh oui, chers lecteurs assidus, nous avons déjà traité le Lexus RX - ceux qui l’ont remarqué gagnent une gommette verte. Cela étant, on n’a goûté qu’aux variantes faisant les gros titres de par leurs innovations, à savoir l’hybride rechargeable 450h+ et l’hybride performance au moteur turbo 500h. Qu’en est-il donc de la variante la plus simple ?

Extérieur

L’entrée de gamme du Lexus RX, baptisée 350h, diffère principalement de par sa motorisation – on y revient. Eh oui, vu de l’extérieur, on ne saurait que difficilement séparer cette version « plus abordable » de toute autre variante, si ce n’est pour des jantes de 19 pouce au lieu de 21 pouces.

Ainsi, on découvre toujours un SUV de 4,9 m de long au style dynamique et vivant. La face avant est caractérisée par la grande calandre, qui se fond désormais dans le bouclier, tandis qu’on trouve toujours cette ligne de toit fuyante sur les flancs. À l’arrière, à l’image du NX sorti juste avant, on trouve une grande barre LED en lieu et place des feux arrière.

Intérieur

Une fois passé la porte conducteur, force est de constater que Lexus fait du premium comme n’importe qui. Alors que certaines marques allemandes peuvent économiser sur les entrées de gamme avec un cuir synthétique et quelques boutons vides ci et là, Lexus ne semble rogner sur rien.

La planche de bord est dominée par un écran tactile de 14 pouces qui embarque l’infodivertissement et une partie de la climatisation – heureusement, il y a encore des boutons. On trouve des plastiques moussés dans tous les recoins, un joli sélecteur de rapport sur la console centrale et un habillage (baptisé Tahara) qui singe assez bien le cuir. Bien qu’il n’y ait pas de grosse batterie sous le plancher du coffre, le volume disponible n’est que de 461 litres. En d’autres mots : des SUV du segment B font mieux…

Moteur

Eh oui, le RX d’entrée de gamme n’a pas de grosse batterie car sa motorisation est une « simple » hybride. D’ailleurs, c’est exactement le même ensemble qu’on retrouve dans le NX 350h et qui prend racine sur le système des Toyota RAV4 et Camry.

On trouve donc un 4-cylindes essence atmosphérique de 2,5 litres, associé à deux moteurs électriques dans la fameuse « boite-pont » du groupe Toyota. Grâce à un moteur électrique plus performant, l’ensemble de Lexus est un peu plus puissant que celui des Toyota, culminant à 250 ch.

Sur la route

Avec près de deux tonnes à bouger, le RX 350h n’est pas un foudre de guerre. Pourtant, on en demande rarement plus grâce au couple instantané des moteurs électriques. L’important, ici, c’est l’efficience. Voilà le réel brio de cette motorisation, malgré sa légère discordance avec notre esprit rationnel.

Eh oui, bien que Lexus ait perfectionné sa motorisation, on entend quand même le 4-cylindres grimper dans les tours lors de fortes accélérations. C’est là qu’on pense : « aïe, un 2,5 litres qui crie, ça doit consommer ». En réalité, c’est l’opposé puisque le moteur tourne au régime auquel il est le plus efficient. Résultat : alors que la consommation officielle est fixée à 6,3 l/100 km (142 g/km de CO2), notre semaine s’est terminée avec une conso affichée de 5,7 l/100 km. Vu le gabarit, c’est impressionnant ! Qui plus est : avec un réservoir de 65 litres, ça donne une autonomie de 1 100 km.

Prix

On ne doit pas vous l’expliquer : l’entrée de gamme du Lexus RX est évidemment la variante la moins chère. Facturée à partir de 70 130 € (indisponible en France), elle peut pourtant paraître onéreuse. Cela étant, il faut se dire que la majorité de ses concurrents, qu’ils soient de chez Mercedes ou BMW, réclament 10 000 € de plus. Cela pour une motorisation diesel qui consomme certainement plus que l’hybride du Lexus…

Verdict

Le Lexus RX 350h a beau être le modèle d’entrée de gamme, il brille pourtant par son confort et sa finition, tandis que sa soif de moineau (pour sa taille) démontre l’expertise du groupe Toyota dans l’hybridation. Comme quoi : ce n’est pas parce qu’il est le moins cher, qu’il est le moins bon !