D'après le CEO du constructeur Jean-Marc Gales, la Lotus Elise Cup 250 parcourrait le circuit de tests à Hethel en 4 secondes de moins que l'Elise Cup 220, soit aussi vite qu'une Exige S.

Pas de pare-soleil

Pour atteindre ce niveau de performances, Lotus a, entre-autres, fait à nouveau la chasse aux kilos. La batterie classique est remplacée par une batterie lithium-ion plus compacte, pour un gain de quelques 10 kg. Les baquets en carbone permettent de gagner encore 6 kg, on s'est débarrassé du repose-pied côté passager et, oui, même les pare-soleils ont été sacrifiés sur l'autel du "Light Is Right". Colin Chapman n'aurait pas manqué d'approuver.

La Lotus Elise Cup 250 accuse ainsi 931 kilos sur la balance et si l'on opte pour les spoilers, le diffuseur et les jupes latérales en carbone, on taille encore 10 kg de plus. Ces appendices aérodynamiques procurent à l'Elise 155 kg d'appui à 215 km/h. Vous comprenez donc que la voiture est avant tout conçue pour y aller très fort en virages.

Le moteur 1.8 d'origine Toyota a de son côté subi une petite cure de tabasco. Il lâche à présent 243 ch, qu'il atteint soit dit en passant au régime de 7.200 t/min, 400 tours de plus que pour l'Elise Cup 220. Et avec 250 Nm délivrés entre 3.500 et 5.500 tours, on peut aussi s'attendre à une belle disponibilité à bas régime. Inutile donc de cravacher comme Lewis Hamilton et, explique Gales, telle est la grande différence avec l'Exige S : l'Elise Cup 250 est utilisable au quotidien. Bon, disons relativement utilisable.

Rapide sur les gaz

Il est vrai que sur le réseau public, elle s'avère confortable et pas brutale. Sur circuit par contre, elle montre son vrai visage. Le pneus Yokohama semi-slicks dévorent les virages avec zèle mais que cela ne vous conduise pas à aborder une courbe avec un excès d'optimisme, car le train avant montrera ce que c'est que "décrocher". Cela dit, moyennant la juste vitesse d'attaque de virage, vous pourrez vite remettre toute la gomme et enchaîner les 6 rapports courts. La voiture tue le 0-100 en 4,3 secondes et pointe à 248 km/h. Avec de tels chiffres, elle ne craint guère la concurrence.

Jouet exclusif

Pour cette Elise la plus rapide du nom, il faut tout de même compter plus de 62.000€. Ce n'est pas rien, mais ça reste sensiblement moins que pour une Exige S ou que pour tout autre voiture "exotique" affichant le même niveau de performances. Mais le fait est que Lotus veut conserver à l'Elise Cup 250 un caractère exclusif. La production ne dépassera en effet pas les 200 exemplaires par an.

Ceux qui savent apprécier une Lotus Elise trouveront cette 250 Cup parfaitement à leur goût. Rarement le plaisir de conduire n'aura connu définition plus pure. De plus, Gales, qui fut patron de PSA, a su mettre en place une très sérieuse progression en matière de qualité de finition. Alors oui, on attend impatiemment une Lotus réellement nouvelle, mais le fait est que la gamme actuelle semble encore receler un gros potentiel inexploré.