En bref

La nouvelle Renault Clio prend tout ce qu’il y avait de bien chez sa devancière, tourne les boutons d’un cran et rajoute une dose de style spécifique. Résultat : plus grande, la 6e Clio est aussi plus confortable et encore plus économe.

Comme la Bretagne a ses crêpes et la Bourgogne a son vin, Renault a sa Clio. C’est simple : la Clio n’est pas seulement le modèle le plus populaire de la marque au losange, elle est carrément le modèle le plus populaire du segment B en Europe en 2025. La 6e génération n’a donc pas de souci à se faire. Comment dit-on encore ? Ah oui : « on ne change pas une équipe qui gagne ! »

Extérieur

L’adage est vrai dans le sport comme dans l’automobile. Cependant, il semble que les équipes de design de Renault n’aient pas reçu le mémo. Eh oui, la nouvelle Clio introduit un tout nouveau style, qui devrait percoler sur les autres modèles de la marque. Il se caractérise par des optiques extrudées, des lignes tendues et…cette fameuse calandre ! Bien qu’on ne discute pas des goûts et des couleurs, on prend la liberté de vous affirmer que la Clio rend bien mieux en réalité qu’en image…

Sous cette nouvelle veste, la 6e Clio grandit. Sa longueur prend 6,7 mm – pour un total de 4,12 m – tandis que son empattement gagne 8 mm. Ce n’est rien comparé à la largeur qui gagne 39 mm et même la hauteur augmente de 11 mm. En somme : la Clio grandit de partout !

Intérieur

Cette croissance bénéficie d’abord à l’habitabilité et au coffre. Il faut le dire : à plus de 4 mètres, la nouvelle Clio vient se placer dans le haut du segment B. Pas idiot de la part de Renault, puisque les R5 et Twingo, bien qu’électriques, jouent dans le bas du segment. La place au rang 2 augmente, mais la Clio reste dans les clous. Son coffre, quant à lui, passe désormais à 391 litres, peu importe la version.

La croissance ne se transmet pas tant à l’avant, puisque la technologie fait les gros titres. On retrouve les deux écrans de 10,1 pouces du système OpenR Link signé par Google et le petit sélecteur de rapport logé sur la colonne de direction. La planche de bord s’habille d’un tissu en dégradé de gris sur l’entrée de gamme, tandis que les versions Esprit Alpine se parent d’alcantara.

C’est bien joli…mais c’est à peu près tout, puisque le reste de la planche de bord et des contre-portes est fait de plastiques durs ! Rien de bien dramatique, on le sait, mais c’est un cran en dessous de la Clio sortante…

Moteur

Bien que la nouvelle Clio ne reprenne pas la finition de l’ancienne, elle lui emprunte sa plateforme. On retrouve l’ensemble CMF-B modulaire du groupe, avec pour seule modification importante l’élargissement des voies avant. Sous le capot, cependant, la sixième Clio se contente de deux motorisations. L’entrée de gamme est propulsée par le 3-cylindres de 1,2 litre qui produit 115 ch. Il peut se doter d’une nouvelle boîte automatique double embrayage en option.

Le clou du spectacle – qui représentait plus de 30% des ventes dans la Clio sortante – est la version hybride. Cette motorisation bénéficie des dernières améliorations apportées dans les Renault Symbioz et Dacia Bigster. On retrouve donc un 4-cylindres essence atmo qui voit sa cylindrée passer de 1,6 à 1,8 litres, le tout combiné à une plus grande batterie (1,4 kWh) et une boîte à crabot revue. Résultat : la nouvelle Clio E-Tech full hybrid bénéficie de 160 ch, mais, plus important encore, elle affiche la consommation (3,9 l/100 km) et le taux de CO2 (89 g/km) les plus faibles de la gamme.

Sur la route

Fière de sa nouvelle motorisation, Renault décide de nous faire essayer seulement son moteur hybride. Bien qu’il gagne 15 ch, c’est surtout la fluidité et le couple supplémentaire de l’ensemble qui marquent une fracture par rapport au précédent système. Certes, on retrouve toujours cette latence au démarrage ou lors des reprises, mais c’est la faute à l’utilisation de crabots. Pour le reste, le 1,8 litre est bien plus silencieux et la Clio utilise son moteur électrique bien plus souvent.

Grâce à ces améliorations, la Clio devient un réel petit moineau. Notre parcours de plus de 150 km se termine avec une moyenne de 4,5 l/100 km. Notons que notre conduite n’était en aucun cas économique. Après tout, le châssis de la Clio ne rechigne pas à la conduite dynamique, encore moins qu’avant grâce à son train avant incisif et ses voies élargies.

Cette 6e génération introduit également un nouveau mode de conduite « Smart », qui se dit intelligent. Une fois sélectionné, il choisira par lui-même le meilleur mode de conduite adapté à la conduite, encore Sport, Eco ou Normal. Il se montre pratique et intuitif.

Prix

On entend ces mots partout : « les voitures sont devenues trop chères ». Sans vous mentir, on s’est entendu dire pareil à plusieurs occasions. Cependant, la nouvelle Renault Clio s’affiche à partir de 18 950 € (France : 19 900 €). Sa version hybride commence à partir de 23 550 € (France : 24 600 €). Bien que cela puisse paraître cher, rappelons que la précédente Clio hybride coutait à peine 1 500 € de moins en 2020…sans prendre en compte l’inflation !

Par rapport à ces concurrentes, la Clio se place dans le haut du paquet, juste en dessous des 20 000 €. Notons que son entrée de gamme dispose déjà de 115 ch, et que des versions moins puissantes pourraient théoriquement arriver plus tard à un prix plus doux.

Verdict

La nouvelle Renault Clio change son équipe qui gagne…mais seulement pour son style ! La petite française grandit, offre plus de place et plus de confort, tout en s’équipant d’une motorisation hybride encore plus fluide et frugale. Va-t-elle conserver sa première place sur le podium ? Vu ses qualités, l’inverse nous étonnerait…