La nouvelle Renault 4 pratique le néo-rétro un peu différemment de sa petite sœur. Elle est aussi bien plus grande, plus habitable et plus mature. Heureusement, Renault n’y va pas avec le dos de la cuillère pour nous rappeler qu’il s’agit de la descendante de la 4L.
La nouvelle Renault 4 tire la corde de la nostalgie un peu plus loin que sa petite sœur. La première est une citadine qui fait référence à une citadine des années 70 et 80. La R4 se transforme en un crossover qui veut nous faire penser à la 4L, la Renault la plus populaire de tous les temps. Voilà qui n’est pas une tâche facile…
Histoire de nous rappeler la « voiture à tout faire » que toute l’Europe chéri, Renault dote sa R4 d’une foulée de touches. De la calandre rétroéclairée en polycarbonate – une première dans l’auto – aux lignes sculptées dans les flancs. Il y a aussi bien évidemment les feux arrière verticaux et cette vitre de custode séparée.
Le résultat final fonctionne, même s’il semble moins faire l’unanimité que celui de la R5. C’est peut-être parce que la R4 passe dans une autre dimension. Littéralement. À 4143 mm, soit 22 cm de plus que sa petite sœur. Pour la mettre en contexte, elle est 9 cm plus grande qu’une Clio et 9 cm plus courte qu’un Captur. Il y a également une haute garde au sol de 18 cm et des jantes de 18 pouces de série.
Une fois le seuil de porte passé, les détails du passé font place à la technologie moderne de la marque au losange. C’est simple : les R5 et R4 partagent la même planche de bord. On retrouve donc cet ensemble à deux étages, avec l’instrumentation de bord digitale et l’écran de 10,1 pouces de l’infodivertissement le dominant. Oui, Google est ici aussi intégré, ce qui fait de ce système l’un des plus faciles et pratiques de tout le secteur automobile.
Puisqu’elle est plus grande, la R4 s’adresse à un autre public que sa petite sœur. On ne trouve donc pas les mêmes couleurs flash dans l’habitacle. Au lieu de cela, le crossover français se pare de tissu blanc et de sièges en tissus noir en entrée de gamme, un tissus recyclé ressemblant au jeans en milieu de gamme et un similicuir noir au liserait jaune sur le haut de gamme.
Passé la première rangée, les 22 cm supplémentaires par rapport à la R5 sont évidents. Au rang 2, on trouve la même place que dans un Captur. Cela étant, à cause de la batterie, impossible de passer ses pieds en dessous des sièges avant. Renault se rattrape avec un siège avant rabattable en portefeuille, un coffre de 420 litres et un seuil de chargement rafraichissement bas.
La nouvelle R4 repose sur la plateforme modulaire Ampr Small, comme la R5. On y retrouve donc les mêmes motorisations, à l’exception de l’entrée de gamme de 95 ch. Tout commence avec une batterie de 40 kWh couplée à un moteur électrique de 120 ch. Juste au-dessus, on trouve la version « autonomie confort » qui utilise une batterie de 52 kWh et un moteur électrique de 150 ch.
Ces deux batteries LFP construites en France, à Douai, offrent à la R4 une autonomie de 308 km pour la première et 409 km pour la deuxième. Les puissances de charges sont fixées respectivement à 80 kW et 100 kW, résultant en une charge de 15 à 80 % d’environ 30 min. Plus important, la fonction V2L permettant d’alimenter un ou plusieurs appareils électriques est de série !
Puisqu’elle grandit, non seulement par rapport à la 4L mais aussi par rapport à la R5, cette nouvelle R4 se veut plus mature. Ce changement d’attitude se remarque bien évidemment sur la route. La nouvelle 4 présente une conduite souple et confortable. Elle ne perd pourtant rien du dynamisme inné de sa plateforme, offrant ainsi un joli combo entre dynamique et confort.
Cependant, la Renault 4 impressionne aussi par son insonorisation. Les bruits aérodynamiques sont maintenus à un minimum, tandis que les bruits de roulement sont contenus. Certes, cela devient une habitude des électriques, mais ce niveau de confort acoustique est rare dans le segment B. En sus, c’est autant vrai à l’avant qu’à l’arrière.
Histoire d’agrémenter ce confort, Renault introduit un mode de conduite à une pédale, activable via les palettes au volant. Un élément bienvenu qui aide également à adopter une conduite plus souple, favorisant l’efficience. « Notre » modèle d’essai de 150 ch affichait une moyenne de 13,6 kWh/100 km après un parcours de 130 km, ce qui est moins que l’homologation. Cela étant, il faut dire que les conditions climatiques étaient idéales.
Plus grande, la R4 est également plus chère. Heureusement, pas de beaucoup. L’entrée de gamme (120 ch / 40 kWh) s’affiche à partir de 29 990 € , tandis que la plus grande autonomie et la puissance supplémentaire de la version « autonomie confort » demanderont 33 490 € au minimum. Le R4 se trouve dès lors plus chère que sa compatriote, la Citroën C3 Aircross, mais elle est aussi mieux finie et bien mieux équipée.
La Renault 4 se transforme. De la 4L hyper populaire de l’époque, elle devient un crossover électrique qui désire plaire aux jeunes familles par ses touches rétro et sa bouille sympathique. Heureusement, elle se veut également pratique et confortable. Aussi, il y également un toit panoramique ouvrant en toile en option. Comme quoi, les touches rétro ne sont pas toujours qu’esthétiques…
Fiche technique : Renault 4 E-Tech comfort range (2025)
