Pour le moment, Audi ne propose sa nouvelle A7 Sportback qu'avec des moteurs V6, tant en essence qu'en diesel. Cela dit, un 2.0 TDI est bien au programme, pour plus tard. Les deux V6 proposés sont équipés d'un système mini-hybride, doté d'une fonction permettant de complètement arrêter le moteur dans les phases de roue libre.

Désagréablement brutal

Le V6 3.0 essence est compagnon de voyage particulièrement agréable. Il est silencieux, tout en mettant à disposition une puissance impressionnante de 340 ch entre 5.000 et 6.400 tours, le couple de 500 Nm étant délivré entre 1.370 et 4.500 tours. La voiture abat le 0-100 en 5,3 secondes et pointe à 250 km/h. Bien sûr, si on utilise tout cela, la moyenne de l'Audi A7 Sportback flirtera aisément avec les 12 l/100 km et plus, comme on peut s'y attendre de la part d'un V6 turbo. Par ailleurs, cravacher n'est pas la façon la plus agréable de conduire l'A7 car comme la version TDI, celle-ci est équipée d'une boîte auto qui se fait un peu attendre avant d'entrer en action de façon plutôt brutale. Curieusement, alors que le moteur essence reçoit la boîte double-embrayage 7 rapports, et que la diesel reçoit la 8 rapports, toutes deux sont affublée de la même tare.

Laisser dérouler

Les vrais miracles arrivent lorsqu'on choisit de profiter du confort. A ce sujet, nous déconseillons les très belles jantes 21'', qui produisent des secousses assez désagréables à basses vitesses. Mais à part cela, la voiture croise avec l'aisance qu'on attend d'elle.

Nous le disions, Audi équipe aussi bien l'essence que le diesel d'un système micro-hybride, reposant sur une batterie lithium-ion 48 volts logée dans le coffre. Le constructeur a par ailleurs allégé le moteur essence de 14 kilos, et l'a rendu plus efficient. Et ça, nous l'avons vérifié dans la pratique. Car premièrement, la fonction roue libre qui laisse rouler la voiture au point mort dès qu'on lâche l'accélérateur est active tant en mode Confort qu'en mode Eco. Mais en mode Eco, on dispose d'une fonction supplémentaire. Lorsqu'on passe en roue libre, et ce entre 55 et 160 km/h, le moteur est carrément arrêté, et le conducteur en est informé par un voyant vert au tableau de bord. Evidemment, l'assistance de direction, la climatisation et le système audio restent actifs. Quand la voiture détecte un véhicule devant elle via son radar, elle relance son moteur. Et tout cela, au volant, on s'en aperçoit à peine.

Entrainement

Avouons que ce système n'est pas très facile à maîtriser à fond. Lorsqu'on utilise le cruise control par exemple, il ne fonctionne pas, puisque le moteur est alors toujours un peu en charge. Et dans les descentes en pente douce, moteur coupé, on tend forcément à perdre un peu de vitesse, ce qui peut s'avérer irritant pour ceux qui vous suivent. Mais il n'empêche que tout cela fonctionne très bien puisque durant notre essai, un usage intensif de ces fonctions nous a permis de réduire la moyenne de 1,4 l/ 100 km, pour atteindre une conso minimale de 7,7 l. Avec le 3.0 TDI, sur le même parcours, nous avions précédemment relevé une conso minimale de 6,7 l/100 km. Et alors que nous avions eu le sentiment que le diesel avait livré le meilleur de lui

Ce n'est évidemment pas par hasard si Audi s'intéresse subitement plus aux prestations de ses moteurs essence qu'à ses diesels. Et forcément, la différence d'investissement technologique se ressent aussi dans les tarifs: 71.500€ pour le TFSI, 69.900€ pour le TDI. Faites votre choix…