Seat Leon Break 1.5 eTSI DSG: l'espace façon espagnole

Attendez, ne devrait-elle pas s'appeler Leon SportsTourer? Eh bien oui. Dans toute l'Europe, la version break de la Leon est connue sous le nom de SportsTourer. C'est également le cas pour cette nouvelle génération…sauf en Belgique! Seat préfère la baptiser Leon Break. N'ayez crainte, la recette est identique.

Golf "espagnole"

Cette recette, on la connaît bien. Car les mêmes ingrédients étaient déjà utilisés pour créer la première génération de Leon qui a vu le jour en 1999. Cette compacte espagnole n'était ni plus ni moins qu'une Volkswagen Golf en habits ibériques. En d'autres mots : des fondements allemands accompagnés d'un style plus prononcé.

Cette recette ne change toujours pas 26 ans plus tard car la quatrième génération de Leon reprend la base de la huitième (!) Volkswagen Golf. Bien que la version 3-portes soit partie aux oubliettes, elle se présente toujours en version compacte 5-portes ou break.

À la mode!

Ses soubassements allemands ont pourtant fortement évolué. Elle gagne ainsi 9 cm en longueur. Ce n'est pas rien. Il est d'autant plus frappant que sa hauteur se voit diminuer (pour un look plus sportif) et que sa largeur fasse de même. Eh oui, à une époque où toutes les voitures s'élargissent – et augmentent le stress dans les parkings – la nouvelle Leon se retrouve un peu plus étroite qu'avant.

Résultat : avec ses nouvelles proportions et un empattement qui augmente de 5 cm, la Leon est plus sportive que jamais. À première vue, l'évolution visuelle comparée à sa devancière semble relativement faible. Mais les feux plus profonds et l'arrière plus accentué contredit cela. D'ailleurs, ce derrière peut s'habiller de feux continus. Cela va devenir la tendance des 5 prochaines années, croyez-nous.

Hola hola

En ouvrant la porte, vous remarquerez que la Seat Leon s'est armée des dernières nouveautés du groupe Volkswagen. Elle s'équipe de deux écrans numériques qui abritent un tout nouveau logiciel embarqué, d'un assistant personnel à reconnaissance vocale et des mises à jour sans fil. Pourtant, tout comme le système présent chez Volkswagen, la version espagnole est trop complexe et l'assistant personnel est bien trop intrusif. Pourtant, la phrase d'activation "Hola Hola" ne fait pas partie du langage commun…

Ne laissez pas cela vous dissuader. Car si vous arrivez à ignorer ce système (avec l'aide d'Apple Carplay ou Android Auto, par exemple), vous aurez l'opportunité de remarquer la beauté de cette Leon. C'est la combinaison parfaite de l'ingénierie allemande et du design espagnol. La position de conduite est parfaite, le coffre (620 litres) est facile à utiliser et le tableau de bord a fière allure même avec l'écran façon tablette. Vous y trouverez aussi très facilement vos marques. Enfin, tant que l'assistant personnel reste muet…

DSG au point

Cette sensation positive de l'habitacle s'étend également au comportement de conduite. En un rien de temps, vous deviendrez amis. Elle communique ses mouvements de manière très honnête (elle n'est donc pas tranchante comme un rasoir) et la suspension est confortable. Combinée à l'excellente isolation phonique, elle assure une conduite douce et agréable. Cette Leon est presque aussi silencieuse qu'une voiture électrique alors qu'elle s'équipe d'un bloc essence.

C'est surtout dû à la transmission à double embrayage DSG qui contrôle le 4-cylindres de 1,5 litre poussant 150 ch. Alors que le Groupe VW semblait avoir quelques problèmes avec sa gestion de boîte à l'introduction des tests d'émissions WLTP (temps de réponse lents), cette mauvaise phase semble être totalement oubliée. Repérer les changements de rapports est devenu chose ardue tellement ils se font de façon fluide et linéaire.

La moins chère de la famille

Bref, la Leon regagne du poil de la bête. Et cela en version 5-portes ou en break puisque la seule vraie différence réside dans le coffre…et dans le prix. Quoique, cette Leon Break affiche un prix d'attaque de 22.085 €, soit à peine 875 € de plus que la compacte. Compte tenu de l'espace supplémentaire, c'est l'affaire du siècle!

Notre véhicule d'essais, habillé de plaques d'immatriculation espagnoles, demandera 33.450 € dans nos contrées. Cela rend ainsi la Leon moins chère qu'une Golf à équipements similaires, considérablement moins chère qu'une Audi A3 et quelques euros plus abordable que la Skoda Octavia Combi. Et cela malgré qu'elles partagent toutes les mêmes dessous technologiques…

Conclusion

Il serait facile de nous accuser de paresse journalistique si nous déclarions cette Leon la meilleure de tous les temps. Pourtant, c'est bien le cas! La Leon réussit à tirer meilleur parti des éléments technologiques du Groupe Volkswagen sans autant voir son prix monter en flèche. En break, elle est abordable, spacieuse, confortable…et agréable à regarder. Que demander de plus?