Peugeot 106

Points forts

• La Peugeot 106 est parfaitement adaptée à un usage urbain grâce à son faible encombrement, son rayon de braquage court et sa légèreté.

• Ses motorisations sobres en carburant permettent de réduire les coûts à l’usage, notamment pour les jeunes conducteurs ou les trajets quotidiens.

• Le modèle est connu pour sa robustesse et la disponibilité abondante des pièces détachées, ce qui facilite la maintenance.

• La gamme s’est enrichie au fil des années avec des variantes sportives (106 Rallye, 106 S16) et une version électrique précoce (106 Electric), rare, mais marquante.

• Son design simple et intemporel conserve un certain charme, notamment sur les phases 2 (post-1996) au style légèrement modernisé.

Toutes les données clés sur la Peugeot 106

Compacte, économique et agile, la Peugeot 106 s’est imposée comme une référence des petites voitures françaises dans les années 1990 et continue d’attirer les collectionneurs, tout comme les conducteurs à petit budget.

Motorisation

La Peugeot 106 a été proposée avec une large palette de motorisations essence et diesel, destinées à couvrir tous les usages, de la conduite tranquille à la sportivité assumée.

• Les moteurs essence vont du 1.0 de 45 ch au 1.6 de 120 ch pour la version sportive S16. Les blocs TU sont réputés pour leur fiabilité et leur facilité d’entretien.
• En diesel, le 1.5 D atmosphérique développe entre 57 et 60 ch selon les versions. Il offre une excellente sobriété, avec une consommation moyenne inférieure à 5 l/100 km.
• La Peugeot 106 Electric, produite entre 1995 et 2003, disposait d’un moteur électrique de 20 kW (27 ch) alimenté par des batteries nickel-cadmium. Elle annonçait une autonomie de 90 km, et était principalement destinée aux collectivités.
• Les boîtes de vitesses sont toutes manuelles à 4 ou 5 rapports, sauf pour une rare version automatique 3 rapports (1.6 essence).

Dimensions

La Peugeot 106 revendique des dimensions contenues, particulièrement adaptées à la ville, tout en offrant un habitacle fonctionnel pour son époque.

Variantes

La Peugeot 106 a connu de très nombreuses déclinaisons entre 1991 et 2003. Elle a été produite en deux phases : la Phase 1 (1991–1996), au design plus anguleux, et la Phase 2 (1996–2003), au style adouci et modernisé. Chaque phase propose des finitions ciblant des usages ou des publics bien distincts, allant de la citadine basique à la petite sportive.

• 106 XN / XR / XT / XL : ces finitions constituaient le cœur de gamme de la Phase 1. Le modèle XN ouvrait la gamme avec un équipement minimaliste (pas de direction assistée ni vitres électriques). Les versions XR et XT offraient davantage de confort, notamment la sellerie velours, un compte-tours ou un autoradio en série. Les motorisations allaient du 1.0 au 1.4 essence. La version diesel (1.5 D) équipait principalement les XT et XL.

• 106 Color Line, Kid, Zen, Equinoxe, Independence : il s’agit de séries spéciales apparues tout au long de la carrière de la 106, souvent destinées à relancer les ventes. Elles proposaient des personnalisations esthétiques (selleries colorées, coques de rétroviseurs spécifiques, inserts décoratifs), des équipements valorisants (vitres électriques, autoradio, jantes stylisées), tout en conservant des motorisations modestes. Ces variantes sont prisées aujourd’hui pour leur originalité à bas prix.

• 106 Rallye (Phase 1 et Phase 2) : conçue pour les puristes de la conduite, la Rallye est une version allégée et vive, équipée initialement d’un moteur 1.3 de 100 ch à carburateur, puis d’un 1.6 injection de 103 ch en Phase 2. Dépourvue de nombreux éléments de confort pour réduire le poids (pas d’insonorisants, vitres manuelles, jantes tôles blanches), elle affiche un comportement très agile et brut, recherché par les amateurs de petites sportives à l’ancienne.

• 106 S16 : lancée en 1996 sur la Phase 2, la S16 est la version la plus performante. Son moteur 1.6 16 soupapes développe 120 ch, avec une boîte courte et des trains roulants renforcés. Elle reçoit des équipements plus haut de gamme : sièges baquets semi-cuir, jantes en alliage, direction assistée, ABS, airbags frontaux, et parfois la climatisation. Son comportement incisif et son moteur volontaire en font une vraie sportive du segment B.

• 106 Electric : produite entre 1995 et 2003 à petite échelle, cette version pionnière fonctionnait avec un moteur électrique de 20 kW (27 ch) et des batteries nickel-cadmium. Elle était destinée aux collectivités, entreprises ou services publics, et se reconnaît à son instrumentation spécifique, sa prise de recharge et sa vitesse limitée. Très rare aujourd’hui, elle représente un jalon historique dans l’électrification de la gamme Peugeot.

• Versions utilitaires : une version fourgonnette appelée 106 Société a été proposée avec vitres arrière tôlées et seulement deux places assises. Très prisée des artisans et livreurs urbains dans les années 1990, elle représentait une alternative plus compacte au Partner.

• 3 portes ou 5 portes : toutes les versions sauf les Rallye et S16 ont existé en version 5 portes, ce qui les rend plus pratiques pour un usage quotidien ou familial. Les modèles 3 portes renforcent le caractère compact et dynamique du véhicule.

Grâce à cette diversité de finitions et de versions, la Peugeot 106 a pu s’adresser à des publics très différents : jeunes conducteurs, familles urbaines, amateurs de sport automobile ou entreprises. Ce large éventail de variantes participe à la longévité de sa cote d’amour sur le marché de l’occasion

Prix

La Peugeot 106 est très accessible sur le marché de l’occasion, avec des écarts de prix importants selon la version, l’état et le kilométrage.

• Les modèles essence ou diesel classiques se négocient entre 800 euros et 2 500 euros, en fonction de leur état général et des réparations récentes effectuées.
• Les versions sportives comme la 106 Rallye ou S16 sont bien plus recherchées : il faut compter entre 5 000 euros et 12 000 euros pour un exemplaire en bon état.
• Les 106 Electric sont rares et destinées à un public averti ; elles peuvent être proposées entre 4 000 euros et 7 000 euros selon le niveau de restauration.

Le coût d’entretien reste très bas, et l’assurance est abordable, ce qui en fait un choix économique pour les petits budgets ou les jeunes conducteurs.

Design

La Peugeot 106 mise sur un design simple et équilibré, dans la lignée des citadines des années 1990. Compacte, discrète et pratique, elle reste appréciée pour sa clarté et sa facilité d’utilisation.

Extérieur : une ligne sobre qui traverse le temps

Les lignes de la 106 sont épurées et sans artifice, avec une face avant douce et des feux arrière rectangulaires caractéristiques. La Phase 2 introduit des phares plus étirés, une calandre plus moderne et de nouveaux boucliers peints sur les finitions hautes.

Les versions sportives se distinguent par des jantes alliage, des coques de rétroviseurs couleur carrosserie et parfois un becquet ou des élargisseurs d’ailes, notamment sur la S16.

Intérieur : un agencement simple, mais fonctionnel

L’intérieur de la 106 est minimaliste, mais logique. La planche de bord est simple d’usage, avec une instrumentation claire et des commandes regroupées. L’habitacle accueille confortablement deux adultes à l’avant, mais l’espace est plus réduit à l’arrière.

Les finitions hautes proposent un volant gainé, un compte-tours, des sièges semi-baquets et parfois un toit ouvrant. Les versions plus anciennes peuvent être équipées d’un autoradio à cassettes et d’un chauffage efficace, mais sans climatisation.

L’ensemble respire la sobriété, avec des matériaux rustiques, mais résistants dans le temps.

Sécurité

La Peugeot 106, conçue avant l’ère des normes de sécurité modernes, propose un niveau d’équipement limité, mais suffisant pour son époque.

• Certaines versions sont équipées d’un airbag conducteur, puis passager à partir de 1996 sur les finitions supérieures.

• L’ABS a été proposé en option sur certains modèles à partir de la phase 2.

• La structure reste légère et n’offre pas de zones de déformation aussi efficaces que les véhicules récents.

• Les ceintures à enrouleur, les appuie-têtes réglables et les feux antibrouillard arrière sont présents sur de nombreuses versions.

Malgré tout, son gabarit réduit et son agilité lui permettent d’éviter aisément les situations à risque en ville.

Alternatives

La Peugeot 106 évolue dans le segment des petites citadines, très concurrentiel dans les années 1990 et 2000. Voici quelques modèles comparables en termes d’usage et de philosophie.

Citroën Saxo : la cousine technique presque jumelle

Basée sur la même plateforme, la Saxo partage de nombreux composants avec la 106. Les deux modèles sont très proches, bien que la Saxo ait un design plus arrondi. Elle existe aussi en version sportive VTS, équivalente à la 106 S16.

Renault Twingo I : la reine de l’habitabilité urbaine

Avec son style décalé et son espace intérieur généreux, la Twingo a misé sur la modularité et le confort en ville. Moins dynamique à conduire, elle compense par sa praticité et sa fiabilité. Elle reste aujourd’hui très accessible.

Fiat Punto : l’italienne polyvalente

La Fiat Punto, un peu plus grande, offrait un meilleur espace intérieur et des versions essence ou diesel très économiques. Elle constituait un bon compromis entre ville et périphérie, avec un comportement routier sain.

Volkswagen Lupo : la citadine allemande au style carré

Plus récente, la Lupo est une petite allemande compacte, bien construite, dotée de finitions solides et de versions essence et diesel sobres. Son look cubique plaira à un autre public, mais son entretien est souvent plus coûteux que celui de la 106.

Conclusion

La Peugeot 106 continue de séduire plus de 20 ans après la fin de sa production, grâce à sa simplicité, son coût d’usage faible et sa robustesse éprouvée. Facile à entretenir et agréable en ville, elle est devenue une voiture de collection populaire dans ses déclinaisons sportives, tout en restant un excellent choix économique pour les trajets urbains. Un modèle emblématique d’une époque, encore bien vivant sur nos routes.